L'étage froid, hautes altitudes

L'étage froid, hautes altitudes

De 1800-1900 jusqu’aux sommets, émergeant de la « mer de nuages », telle une île dans l’île, la végétation altimontaine est soumise à des écarts de températures très importants entre le jour et la nuit, un ensoleillement très important, et des périodes de gel. Les arbres y sont pratiquement exclus, et les forêts ne peuvent s’y développer.

Compte tenu de la sévérité du climat qui y règne, de la faible épaisseur de ses sols et de sa position sommitale, l’étage altimontain a été peu dégradé par les activités humaines. Les menaces qui pèsent sur la végétation de cet étage résident principalement dans les incendies, comme les incendies majeurs qui ont ravagé les Hauts de l’Ouest et la zone du Volcan ces dernières années et l’expansion des espèces exotiques envahissantes.

La végétation de cet étage est unique au monde !

En effet, et malgré une physionomie et des traits floristiques communs de la zone afro-subalpine (Afrique de l’Est, Madagascar, La Réunion), ici, 78% des habitas sont endémiques de La Réunion, près de 16% sont indigènes, et seulement 2 habitats sont exotiques.

 

Globalement cette végétation présente 2 aspects physionomiques principaux, que vous reconnaitrez en traversant, les maquis altimontains et les pelouses altimontaines.

« Les maquis altimontains »

Sous la dénomination de « maquis altimontains » sont regroupés plusieurs types de fourrés, distribués géographiquement en fonction de l’altitude, principalement. En descendant des sommets de l’île, vous pouvez distinguer aisément par leur couleur les landes à Branle blanc, Stoebe passerinoides des fourrés à Branle vert, Erica reunionensis, mais c’est surtout ce dernier que vous côtoierez le long du parcours.

« Les pelouses altimontaines »

Les pelouses et prairies altimontaines, pour la plupart endémiques de l’île, marquent le paysage de leur couleur jaune-dorée tranchant avec le vert glauque des Fourrés à Branle vert. Elles se sont développées là ou les arbustes altimontains ne pouvaient supporter l’engorgement en eau des sols. En effet, les couloirs de ruissellement des eaux ainsi que les points bas d’accumulation d’eau et de fins sédiments sont plus propices au développement de végétations herbacées. Ces végétations se distribuent alors en fonction de leur tolérance à l’ennoiement.

  • Altitude 1
  • Altitude 2

Focus sur espèce végétale caractéristique 

L’Ambaville, Phylica nitida, est un arbrisseau endémique de La Réunion et de Maurice, de la famille des Rhamnacées. Il s’associe très souvent au branle vert, Erica reunionensis, constituant ainsi les fourrés à Branle vert. 

  • L’Ambaville
  • L’Ambaville 2

Focus sur espèce animale caractéristique 

Le Taillevent, ou Pétrel de Barau, Pterodroma baraui, est un oiseau marin dont les sites de nidification se trouvent dans les Branles, entre 2200 et 2800 mètres d’altitude. Cet oiseau, endémique de La Réunion, en danger d’extinction, est protégé par arrêté ministériel. Les principales menaces pour le Pétrel de Barau sont les lumières urbaines qui attirent les jeunes à l’envol et les conduisent à s’échouer, les prédateurs terrestres introduits : chats, rats et chiens, le braconnage. 

  • Pétrel
  • Pétrel 2